La création de souvenirs

C’est le mode dans lequel je suis présentement: la création de souvenirs. Pas pour moi là, pour les enfants. Comme je l’ai déjà mentionné ici, je suis à la maison et j’adore ça. Étonnement, je réussis souvent à manquer de temps pour les tâches ménagères, pour mes passe-temps, etc. Même si ça me fatigue (genre de voir le linge s’empiler ou les minous de poussières virevolter), j’essaie de me concentrer sur une chose: je crée de bons souvenirs pour mes enfants.

Quand je n’ai pas le temps de ramasser mon lavage parce que Elliott veut jouer au Zoo, je me dis qu’il se souviendra que je jouais au zoo avec lui, mais pas que le linge s’empilait sur la sécheuse.

Quand j’ai mal à la tête et qu’on me demande mon gros hit de la chanson (La ferme à Maturin!), je la fredonne, me disant que mon mal de tête ne changera pas que je chante ou non, mais les garçons se souviendront d’une maman qui chantait.

Quand je fais de la vaisselle et qu’Elliott vient me voir les mains pleines de Méga Block pour me dire: Maman, blocs, blocs!, je finis le chaudron que je lavais en vitesse et j’accours au salon. Ma vaisselle ne se sauvera pas, et disons-le, entre faire de la vaisselle et jouer aux blocs avec un adorable garçon de 2 ans, y’en a un des 2 de pas mal plus plate que l’autre! Et Elliott se souviendra que j’avais du temps pour jouer avec lui.

C’est simple en fait, quand j’ai une décision à prendre, un choix à faire, je pense aux enfants. À l’impact que mon choix aura sur eux. Du moins, j’essaie, car ce n’est pas toujours facile de me débarrasser de la petite voix dans ma tête qui dit: C’est sale/ Fais ta vaisselle / Dépêche, dépêche / Pas le temps… Ça ne veut pas dire de céder au moindre caprice ou de les laisser faire des choses dangereuses. C’est tout simplement d’être disponible, d’accorder de mon temps, J’ai décidé d’avoir des enfants et je veux qu’ils soient heureux. Lorsqu’ils seront vieux, je veux qu’ils se souviennent de leur enfance comme ayant été un beau moment, pas d’une période stressée et ennuyante avec une maman stressée et trop occupée pour prendre le temps de vivre avec eux, à leur rythme.

C’est d’ailleurs dans cette optique que j’ai travaillé des cupcakes en forme de mouton jusqu’à 2 AM la veille de la fête de mon grand garçon, que j’ai utilisé chaque minute que j’avais de libre pour lui faire des bricolages d’animaux de la ferme pour décorer les murs…

À tous ceux qui seraient inquiets du développement de l’autonomie de mes garçons, sachez qu’ils ont 2 ans et 6 mois. Ce sont des enfants, pas des ados. Ils ont toute leur vie pour être autonomes. Le 2 ans est capable de jouer un peu seul, mais il aime beaucoup jouer avec ses parents!