Tsé la fille qui aimait vraiment plus les chats que les bébés.
Tsé la fille toujours dans un 5 à 7 avec un hot shot dans une main pis un sauvignon blanc dans l’autre.
Tsé la fille célibataire…longtemps.
Tsé la fille qui n’a manifestement JAMAIS été ta p’tite gardienne.
Tsé la fille qui n’était vraiment pas partie pour avoir des enfants…
Ben coucou… c’est moi! (des coucous j’en fais à la tonne ces temps-ci… les deux mains sur les yeux, avec une voix à la Yaya et Zouk).
Cette fille-là c’était tout moi avant de rencontrer l’homme, vivre un beau roman (l’histoire sans fin, je l’espère) et faire un beau bébé garçon dans l’amour et la passion.
À la seconde où j’ai su que j’étais enceinte, mon « univers mental et émotif » a totalement changé. Imagine après avoir accouché! Est-ce que je peux en avoir dix, des bébés? J’aurais dû commencer ça avant.
Non, mais on va se le dire, oublie tout ce que tu croyais connaitre de l’amour, ton cœur va chavirer, fondre, exploser, ronronner, se tordre, se noyer dans le bonheur pur. Ouf! Ça fait maaaaal tellement que c’est fort.
Les semaines, les mois avancent et tu accumules et multiplies quotidiennement les « ça s’peut pas aimer d’même ». Treize à la douzaine minimum…
Je vis tout intensément comme si c’était la dernière fois. Parce que tout va trop vite. Beaucoup trop vite.
Le temps avance et les mois du fameux congé parental disparaissent comme les bas dans une laveuse. L’angoisse du retour au travail et tous les doutes sur qui prendra soin de ce que j’ai de plus précieux au monde pendant 10 heures par jour…10 heures par jour sans mon petit amoureux! Impensable, sauf que dans notre société et nos modes de vie, il est difficile de songer à rester à la maison. Disons qu’on est à des années-lumière des Filles de Caleb.
Par contre, ce petit être si puissant me pousse à réfléchir aux valeurs à privilégier pour nous. Je n’ai rien de plus cher que le bonheur de ma famille, mon fils.
Se lever, déjeuner, te laisser à la garderie, rouler jusqu’au boulot, travailler, revenir à la maison, souper et te dire bonne nuit. Nah, je n’ai pas envie de passer une minuscule heure ou deux par jour avec toi pour ensuite te regarder dormir toute la nuit et regretter chaque seconde que je passe sans toi.
Je reste. On verra combien de temps et ce que la vie nous réserve. Est-ce que ce sera pendant 6 mois, 12… plus? On verra. Vivons maintenant puisque demain viendra bien assez vite.
Rester à la maison; un luxe qu’on s’offre pour prendre le temps de vivre selon notre mode de vie, nos humeurs, notre routine, notre cocon… l’admirer grandir et prendre une partie de la responsabilité de son éducation et sa socialisation. Chaque parent a sa manière d’élever ses enfants, il y a moyen de tout faire et tout concilier, mais celle-ci sera la mienne.
Voilà. C’est parti.
Retrouvez-moi sur MAMA’TERNITÉ.