Planète F, échantillons de PCN et allaitement

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Il y a quelque temps, j’ai reçu un courriel d’une journaliste collaboratrice à Planète F qui était tombée par hasard sur un vieux billet que j’avais écrit, en réaction à un article que j’avais vu passer sur le web. L’article en question dénonçait les échantillons donnés aux futures et nouvelles mamans, car ils peuvent nuire à l’allaitement. J’étais en désaccord avec l’auteure de l’article, j’avais donc écrit sur le sujet.

Avec du recul et un deuxième bébé, mon opinion n’a pas tant changé et c’est un peu ce que j’ai dit à Marine Corniou de Planète F pour son article La grande séduction du lait en poudre.

Pour une maman pour qui l’allaitement va vraiment mal, le fait d’avoir un échantillon à la maison pourrait la faire pencher vers le biberon, car il représente une solution à son problème. Elle pourrait également choisir d’appeler une amie pour avoir du soutien, une consultante en lactation, une marraine d’allaitement… Il faut d’abord qu’elle sache que ces ressources existent et qu’elle ait envie de les utiliser. Si ce n’est pas le cas, qu’elle ait ou non des échantillons sous la main, elle connaît sans aucun doute l’existence des préparations commerciales pour nourrissons (PCN) qui sont en vente dans les pharmacies, les magasins grandes surfaces et les épiceries. La seule présence des PCN sur le marché fait en sorte que les mères ont le choix d’allaiter ou non et que même si elles choisissent l’allaitement, elles peuvent se tourner en tout temps vers les PCN en supplément ou en substitution complète du lait maternel.

Personnellement, je pense que les PCN ne sont pas la plus grosse menace de l’allaitement. Le gros problème que je vois reste encore le support de l’entourage, l’enseignement et l’aide donnés sur le sujet dans les hôpitaux puis, la préparation avant l’accouchement au fait que l’allaitement, c’est naturel, mais ce n’est pas nécessairement facile (ni glamour ahum ahum). Et que OUI, c’est normal de trouver ça difficile, d’avoir une période d’adaptation, d’avoir des journées qui peuvent semblées interminablement pénibles. Les histoires d’allaitement sont différentes d’une femme à l’autre. Pour certaines ça va comme sur des roulettes, mais il faut conscientiser les futures mamans que ce n’est pas toujours le cas, que c’est normal et que ça va passer.

Mon histoire de non-allaitement

Je considère que je n’ai pas été influencée par les échantillons de PCN reçu par la poste, comme je l’ai déjà dit. Pourtant, je n’ai pas allaité. Pour Grand Fiston, j’ai vite abandonné mes tentatives d’allaitement. Il ne prenait pas le sein, je tirais, mais je n’avais rien, ça ne marchait pas, that’s it.

Pour Fiston #2, je me suis préparée.

J’ai rencontrée une IBLC pour jaser avec elle, comprendre et avoir des façons alternatives de donner le sein, même avec très peu ou pas du tout de lait.

J’ai appris à utiliser un dispositif d’aide à l’allaitement (DAL), chose que le personnel de l’hôpital où j’ai accouché n’était pas prêt à me montrer.

Il a donc pris le sein, mais n’a bu que très peu de lait maternel. Il buvait une PCN par un petit tube inséré dans sa bouche. Ça c’est mon histoire, en gros. Et elle n’a en rien été affectée par les échantillons que j’ai reçus. D’ailleurs pour Fiston #2, il a bu une sorte de PCN qui ne donne pas d’échantillons, et j’ai donné les cannes que j’avais reçues en échantillons. Et gros aveux, j’ai jeté des échantillons aussi, parce que je les avais oubliés dans l’armoire et qu’ils étaient expirés.

Votre avis m’intéresse: Ces méthodes de marketing des compagnies de lait en poudre pour nourrisson devraient-elles être interdites? Nuisent-elles à l’allaitement?

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